Le Parlement régional de Catalogne a accepté fin décembre 2009 de se prononcer sur une pétition populaire réclamant la fin des corridas de taureaux dans toute la région. Après avoir auditionné toreros, vétérinaires, écologistes et autres philosophes, les groupes parlementaires attendent que la proposition de loi suive son cours et devraient voter au printemps 2010, en mai ou en juin.
La corrida, interdite dans une région espagnole !? Ce n'est pas impossible (et d'ailleurs, hors péninsule, c'est déjà fait [ES]). D'abord parce que contrairement au cliché, tous les Espagnols ne revêtent pas tous les jours un traje de luces pour aller au boulot. Tous ne sont pas non plus des aficionados inconditionnels de la lidia. Un petit tiers serait même favorable à leur interdiction, selon un sondage de l'institut Gallup [ES].
Ensuite, parce que la Catalogne n'est pas l'Espagne... ou pas toute l'Espagne. Cette riche et grande région a une identité marquée, construite en partie contre le centralisme castillan, symbolisé, entre autres, par le taureau. Du coup, deux débats viennent se superposer :
- Un premier débat, éthique et esthétique, jugé respectable par à peu près tout le monde, et qui pourrait se résumer en quelques arguments de base :
- Anti-corridas : La corrida est la souffrance, la "torture" d'un animal sans aucun autre objectif que la satisfaction malsaine du public. Une société moderne ne devrait pas tolérer que le sang d'un être vivant soit versé gratuitement, la tradition n'est pas un argument, de même qu'elle n'est pas recevable dans le combat contre l'excision (polémique comparaison établie par le philosophe Jesús Mosterín lors de son audition au Parlament). La liberté de l'aficionado s'arrête là où commence la douleur du taureau (en gros).
- Pro-corridas : Certes, le taureau souffre, pas autant que veulent bien le dire les opposants à la lidia, mais c'est un animal génétiquement sélectionné depuis trois siècles pour ses vertus combatives. Et le rite et la beauté de la faena compensent cette souffrance (argument développé par exemple par le torero Luis Francisco Esplà [ES]). Sa mort est plus esthétique que celle d'une vache à l'abattoir. Sans corridas il n'y aurait pas de toros de lidia, cet aboutissement de la sélection historique des éleveurs. Enfin, laissez la société libre de décider si elle aime ou non la corrida, sans aficionados la lidia mourra d'elle-même.
- Un second débat, dont personne ne veut parler en Catalogne, de peur d'être taxé d'intolérant, de xénophobe... ou d'inculte. Mais des idées qui flottent également dans l'air et qui sont dans l'esprit des électeurs, qu'ils soient nationalistes catalans ou épris de la nation espagnole.
- Anti-corridas : La corrida a été définie comme "la Fiesta Nacional" par le dictateur Francisco Franco. Elle symbolise une volonté d'uniformité espagnole, c'est l'emblème d'une Espagne cocardière et fière de ses traditions venus d'un autre âge. Une Espagne castillane, vieille et conservatrice.
- Pro-corrida : L'histoire démontre que la Catalogne a été une terre de tradition taurine depuis que la corrida existe. Des hommes politiques nationalistes catalans et de gauche ont été de grands aficionados. Et inversement, des intellectuels castillans se sont opposés à la corrida. Les nationalistes catalans ont confisqué le débat en voulant ériger le taureau en symbole de l'Espagne.
Et bien sûr, c'est ce deuxième débat qui m'a particulièrement intéressé. C'est celui qui a occupé mon déplacement à Barcelone et le reportage que j'en ai tiré pour Le Figaro (publié le 27/03/2010 [€]) :
Bonsoir,
Vos articles sont intéressants.
Juste petite question, avez-vous abordé la liste falsifié des taurins ?
"Mi-décembre 2009, quelques jours avant le vote du Parlement catalan, les taurins français avaient volé au secours de la corrida, en faisant parvenir aux députés catalans une lettre, rédigée le 30 novembre. Cette lettre, censée émaner d’un collectif d’élus français (notamment 42 maires, 67 députés et 22 sénateurs), incitait les députés catalans à « refuser cette prohibition ». Cette initiative avait trouvé un écho dans la presse régionale française, ainsi le Midi Libre du 15 décembre 2009, ou Sud Ouest du 14 décembre 2009. Mais elle avait surtout trouvé écho en Espagne, avec une dépêche de l’agence de presse EFE le 14 décembre 2009, largement reprise et commentée dans la presse espagnole : La Vanguardia, premier quotidien catalan, mais également les trois premiers quotidiens nationaux espagnols : El Pais, El Mundo, et ABC.
Les articles de la presse espagnole précisaient que cette initiative venait de l’Observatoire des Cultures Taurines, association explicitement dédiée au lobbying taurin, créée en mars 2008. L’article de Sud Ouest le précisait également, le président-fondateur de l’Observatoire National des Cultures Taurines, André Viard, étant responsable de la revue « Terres taurines », sise à Vieux-Boucau, commune landaise.
On pouvait lire, le 14 décembre 2009, sur le site de Terres Taurines « L’Observatoire des Cultures Taurines [...] a également fait part aux représentants des villes taurines de l’impact positif qu’a eu en Catalogne le manifeste signé par eux et par une centaine de députés et sénateurs français, ainsi que par Christian Bourquin, président du Conseil Général des Pyrénées Orientales ».
Or, la liste de ce collectif, qui a été révélée en France avec le relais de la FLAC à l’occasion des auditions sur la question au Parlement catalan début mars 2010, est falsifiée : y apparaissent des élus qui ne sont plus en fonction, qui sont décédés, voire qui sont opposés à la corrida !
On y trouve, pour être précis :
- 19 députés dont le mandat est clos (J Godfrain, JM Nudant, L Vachet, A Merly, R Chassin, G Dubrac, R André, P Dubourg, M Kamardine, PA Périssol, C Jeanjean, H Sicre, MH Des Egaulx, C Cova, C Massé, D Richard, JF Régère, J Lemière et A Berthol) ;
- 3 députés décédés (PH Cugnenc, JC Lemoine et JP Charié) ;
- 2 députés ouvertement opposés aux corridas (JM Roubaud et F Calvet), qui ont bien entendu confirmé n’avoir jamais été informés de ce collectif ;
- 4 maires dont le mandat est clos (G Larrat, J Raynaud, C Clamens et C Sarniguet) et un maire inconnu dans sa commune (D Armisen)
- 1 maire qui avait décidé l’arrêt des corridas dans sa ville (C Marcos), et qui n’a bien sûr jamais été informée de ce collectif.
Pouvez-vous relayer cette information ?
Merci par avance
Ci après lien d'un article intéressant écrit par Jean-Paul RICHIER :http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/quand-corrida-rime-avec-mafia-72614
Rédigé par : Conscience | 31/03/2010 à 21h20
La corrida es una trdición y está presente desde hace mucho tiempo, y además el toro no va a desaperecer, la corrida puede continuar. Es verdad que el toro sufre, pero permite hace entrar el dinero a la ciudad que organiza la corrida, luego preservamos la tradición.
Rédigé par : Cédric | 19/05/2010 à 08h31
Los toros son seres vivos, pienso que comó nosotros sienten el dolor pero no lo muestran de manera evidente. Yo no puedo ver corridas, ver un toro sofrir. Después, eso es una tradición, es une parte de la cultura española.
Rédigé par : Alex33 | 19/05/2010 à 08h32
Pienso que la corrida es una actividad cruel y de tortura, pero es una tradicìon en España entoces la gente que quiero ver o practicar la corrida lo puede hacer si lo quiere.
Rédigé par : Clement la Légende | 19/05/2010 à 08h38
¿Es mejor dar al toro une muerta honorable mientras que llevar animal
al matadero? No lo sé. En todo caso, ninguna solucion es buena.
La gente no puede celebrar la muerte de un animal solo para hacer fiesta.¿ Que diria si yo torturo a otra personna para disfrutar ?
La corrida no es arte ni cultura, solo tortura.
Rédigé par : Quentin | 19/05/2010 à 08h38
Pienso que las corridas son una buena cosas porque es una divertido por la gente si le gustan las corridas pero muerte de los toros no es necessaria . Por eso los que organisan las corridas deberian modificar las reglas .
Rédigé par : Florian La Légende | 19/05/2010 à 08h38
La corrida es una fiesta interesente. La gente se encuentra, es bueno. Pero se acaba por la muerte de un toro y no estoy de acuerdo. Pienso que no es normal y es cruel. La gente hace la fiesta, corre en la calle, es una buena idea y un buen tradicion pero no acepto el final de esta fiesta. Es une tortura para el toro y mi opinion es que matar un animal no es un buen mensaje para la gente.
Rédigé par : Dams | 19/05/2010 à 08h39
La corrida es una fiesta, La gente no comprende que el toro prefiera morrir en la plaza, es decir que es en un honor por el toro.
Porque las plazas estan todas llena ?
Es una tradicion en españa, la corrida reuni la gente en un luego de fiesta.
Pienso que la corrida permite la encuentra entre la gente y es no una tortura por el toro.
Rédigé par : Cyril | 19/05/2010 à 08h39
La corrida no es una fiesta sino la tortura de un animal y es muy cruel y muy peligroso por el torero. Yo no veo corridas y yo no veo un toro. Despues, es una parte de la cultura espanol y una tradicion.
Rédigé par : Loïc la legende | 19/05/2010 à 08h39
Au temps de la grandeur de Rome il y avait des penseurs, des artistes, des scientifiques, des politiques etc... qui appréciaient les combats à mort des gladiateurs dans l'arène! Comme quoi voyez-vous, il ne suffit pas d'être un artiste, de savoir écrire, de savoir penser et d'être intelligent pour atteindre l'Humanité... l'Humanité, c'est bien plus que cela et bien au delà de tout ça...lol il y à deux sortes d'être humain: "les justes et les inconscients", donc nulle ne peut vous en vouloir..
Rédigé par : deguisement grec | 13/09/2010 à 20h13