Un blog hispanisant de Mathieu de Taillac

Dime qué buscas y te diré qué padeces

Dado que no he vivido aislado de la civilización en los últimos 25 años, evidentemente ya había oído hablar de la gripe A antes de contraerla. Como factor agravante, tengo el vicio de consultar la prensa a diario, o sea que desde hace seis meses es raro que pase un día sin que lea u escuche la expresión "gripe A". Pese a todo, confieso que cuando la médico me dio su diagnóstico, busqué más información en Internet.

Pues parece que como yo se han comportado muchísimos enfermos de gripe A. Para mucha gente, incluso quienes no tienen ni blog ni twitter ni usan lenguaje dospuntoceril, Google es la primera herramienta para saber algo más de una enfermedad nueva que de repente les cae encima. Hasta tal punto que el casi monopolístico buscador ha sido capaz de proponer una estimación de la evolución del virus muy cercana a la realidad.

Los síntomas de mi gripe A

Tengo gripe A. O eso parece, porque en el centro de salud no te hacen ninguna prueba para decirte si lo que tienes es un resfriado, una gripe común o la famosa H5N1, gripe porcina, o, como prefiere llamarla mi abuelo, gripe cochina. Te dicen que es probable, porque tienes sintomas gripales y que octubre es aún pronto para la gripe estacional.

Les symptômes de ma grippe A

J'ai donc la grippe A. Enfin, il est plus honnête de dire que c'est "probable", parce que les médecins espagnols ne vous soumettent à aucun test pour déterminer si ce qui vous cloue au lit est un gros rhume, une grippe classique ou la fameuse H1N1, grippe mexicaine, grippe porcine ou comme dit mon grand-père, grippe cochonne. "Probable", donc, parce que je présente tous les symptômes grippaux et que l'hiver est encore loin.

J'ai "probablement" la grippe A

- "Bon, je vous explique. Vous avez probablement la fameuse grippe.

- La grippe A ?

 - Oui, enfin ne vous affolez pas, il n'y a rien de grave.

- Non non, je ne m'en fais pas.

- Vous devez prendre des antithermiques [en clair, de l'Ibuprofène]. Buvez beaucoup, de l'eau et des jus, mangez des fruits et reposez-vous. Les antithermiques, vous les voulez en comprimés ou en sachets ?

- Si ça a le même effet, plutôt en comprimés. Les sachets ont souvent un goût horrible...

- Je vais plutôt vous les mettre en sachets. Ça agit plus vite.

- ...

D'accord. Et mes collocs ?

- Bah, disons que si vous êtes dans la même pièce et que vous voyez que vous allez tousser, vous pouvez mettre votre masque. Mais bon, de toute façon le virus est là, on est tous exposés.

- OK. Et je vous revois quand ?

- Si vous avez seulement de la fièvre, restez chez vous et venez me voir mardi prochain. Si vous avez d'autres symptômes, si par exemple vos crachats sont verts ou si vous vous étouffez, allez aux urgences [ouvertes le week-end]. Mais ça ne devrait pas arriver."

Le prochain épisode demain sur www.magrippea.com

"Es probable que tenga la famosa gripe"

- "Bueno, le comento. Es probable que tenga la famosa gripe.

- ¿La gripe A?

- Sí, pero no se asuste, no es nada grave.

- No, si estoy muy tranquilo.

- Tiene que tomar antitérmicos [vamos, el Ibuprofeno de toda la vida]. Beba mucha agua y zumos, coma frutas y descanse. Para los antitérmicos, ¿prefiere comprimidos o sobres?

- Si tienen el mismo efecto, mejor comprimidos. Los sobres suelen saber a rayos.

- Mejor le pido en sobres. Actúan más rápido.

-...

Vale. ¿Y mis compañeros de piso?

- Hombre, pues cuando esté con ellos, si nota que va a toser puede ponerse su mascarilla. Pero vamos, de todas formas el virus ya está aquí, todos estamos expuestos.

- Vale. ¿Y hace falta que vuelva?

- Si es sólo fiebre se puede quedar en casa y nos vemos el martes. Si le pasa cosas raras, como que escupe flemas verdes o se ahoga, acuda a urgencias. Pero no debería ocurrir".

Mañana más en www.migripea.com.

Google, l'ami des journalistes (pigistes)

Il parait que les journalistes français -ou plutôt leurs patrons- n'aiment pas Google. "Prédateur" ou "pire ennemi", les qualificatifs pleuvent sur le quasi monopolistique moteur de recherche. Je n'entrerai pas dans le débat aussi récurrent qu'irrationnel sur l'équilibre entre information gratuite et information payante et son soi-disant bouleversement par l'irruption d'internet.  Je me permets plutôt de partager ma petite cuisine de pigiste connecté. Ou autrement dit, de vous montrer en trois points et cinq images comment Google me donne du boulot.

1. Blogal, ce petit blog aux visites très limitées et à l'intérêt très irrégulier, a au moins un succès : entre hasard, patience et techniques artisanales de Search Engine Optimization (SEO), il apparaît dans les premières positions lorsque l'on recherche sur Google.fr "journaliste français madrid" ou "journaliste français espagne".

Les six classes sociales de Cuba

J’étais en train de ranger une pile de vieux cahiers pour en extraire des contacts professionnels et les sauver en ligne.

Je suis tombé sur des notes prises lors de mon voyage à Cuba.

Les Cubains que j'ai rencontrés parlaient facilement avec le touriste que j'étais. Moi, j'écoutais et je relançais la conversation lorsque c'était nécessaire -rarement-.

Sans qu'il n'y ait aucune perche d'actualité, je retranscris une petite partie des observations d'un Cubain qui habite une ville à l'illustre passé révolutionnaire, qui croit aux idéaux socialistes mais constate que les faits sont têtus. C'est une description sociologique sauvage, mais assez fidèle au petit bout de réalité que j'avais pu observer lors de mon séjour itinérant.

La Police espagnole vous recommande de ne pas faire les soldes / La Policía recomienda a los turistas que no vayan de rebajas

Cet été comme tous les ans des hordes de touristes gabachos envahissent les plages et les grandes villes espagnoles. Comme à chaque saison, outre les habitants charmants et les hôteliers avisés, toute une foule de petits délinquants les attend de pied ferme. Tout comme le Routard a sa rubrique Dangers et enquiquinements, la Police espagnole a un prospectus de trois pages (pdf) où elle distille ses conseils de bon sens dans toutes les langues. L'iniciative est louable et le reste du document à peu près bien écrit, mais je ne puis m'empêcher de relever ce drôle de conseil :

"ni acceptez des "soldes". Il s'agit sans doute d'une tricherie ou escroquerie".

La Policía española, con el loable objetivo de que todos puedan "disfrutar con seguridad" distribuye a los turistas de vacaciones en el país un tríptico (pdf) en el que reparte algunos consejos. La mayoría son recomendaciones de sentido común, pero en la versión en francés hay una frase que viene a decir:

"tampoco acepte rebajas. Seguro que son un engaño o un timo".

"Bongo est l’ami de Giscard, la France est l’amie du Gabon"

Omar Bongo, "président" du Gabon depuis son installation par Jacques Foccard il y a 41 ans, est mort officiellement ce lundi à Barcelone peu avant 14h30. Le fin théoricien ("L’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant") et praticien chevronné de la Françafrique a tenu a démentir une douzaine d'heures les articles des journalistes français qui annonçaient son décès dès dimanche soir. Il faisait partie de ces chefs d'État africains peu recommandables desquels les présidents français succesifs ont tous promis de s'éloigner, avant de se plier un à un à la realpolitik à la française.

En guise d'adieu donc, un sourire musical découvert sur Rue89

Les paroles, trouvées sur le-tigre.net :

L'équipe d'Espagne de Football s'invente son hymne

Après le bide de l'hymne national mis en paroles par le Comté Olympique Espagnole, c'est la Fédération Espagnole de Football qui s'y colle. L'objectif est toujours le même : permettre aux sportifs et à leurs supporteurs de chanter autre chose que "lalala" lors des compétitions internationales.

Le quotidien conservateur ABC, qui a eu accès à la chanson, et visiblement enchanté par l'inicitative, nous raconte que la FEF a profité de son centenaire pour préparer discrètement un hymne rien que pour elle.

"Les responsables de la Fédérations ont contacté le chanteur José Manuel Soto et le groupe Siempre Así afin de donner vie au désir que [le président de la FEF, Ángel María] Villar gardait depuis longtemps. Il n'y pas eu de place au doute et les compositeurs et les musiciens ont repris le témoin avec enthousiasme. Des airs du Sud pour la FEF et la sélection. Des rythmes de flamenco pour accompagner l'équipe".

Voici le résultat, en Espagnol puis dans une traduction approximative de votre serviteur :