Un blog hispanisant de Mathieu de Taillac

Les six classes sociales de Cuba

J’étais en train de ranger une pile de vieux cahiers pour en extraire des contacts professionnels et les sauver en ligne.

Je suis tombé sur des notes prises lors de mon voyage à Cuba.

Les Cubains que j'ai rencontrés parlaient facilement avec le touriste que j'étais. Moi, j'écoutais et je relançais la conversation lorsque c'était nécessaire -rarement-.

Sans qu'il n'y ait aucune perche d'actualité, je retranscris une petite partie des observations d'un Cubain qui habite une ville à l'illustre passé révolutionnaire, qui croit aux idéaux socialistes mais constate que les faits sont têtus. C'est une description sociologique sauvage, mais assez fidèle au petit bout de réalité que j'avais pu observer lors de mon séjour itinérant.

La Police espagnole vous recommande de ne pas faire les soldes / La Policía recomienda a los turistas que no vayan de rebajas

Cet été comme tous les ans des hordes de touristes gabachos envahissent les plages et les grandes villes espagnoles. Comme à chaque saison, outre les habitants charmants et les hôteliers avisés, toute une foule de petits délinquants les attend de pied ferme. Tout comme le Routard a sa rubrique Dangers et enquiquinements, la Police espagnole a un prospectus de trois pages (pdf) où elle distille ses conseils de bon sens dans toutes les langues. L'iniciative est louable et le reste du document à peu près bien écrit, mais je ne puis m'empêcher de relever ce drôle de conseil :

"ni acceptez des "soldes". Il s'agit sans doute d'une tricherie ou escroquerie".

La Policía española, con el loable objetivo de que todos puedan "disfrutar con seguridad" distribuye a los turistas de vacaciones en el país un tríptico (pdf) en el que reparte algunos consejos. La mayoría son recomendaciones de sentido común, pero en la versión en francés hay una frase que viene a decir:

"tampoco acepte rebajas. Seguro que son un engaño o un timo".

Sain et sauf après Cuba et la fin du monde du LHC

Le Grand Collisioneur d'Hadrons (LHC), qui ne collisionne pas encore, ne m'a avalé dans aucun trou noir, en dépit des pires augures. Après avoir glorieusement démarré [ES, autopromo], il est tombé en panne [ES]. Mais ma petite visite à Genève m'a permis d'expliquer comment ça fonctionne [ES, autopromo], de célébrer l'ironique fête de la fin du monde [idem],  de voir en direct le fameux Grand Rap d'Hadrons [pareil] ou encore d'essayer de comprendre à quoi diable peut servir le LHC [même chose]. De passage par la rédaction, j'ai pu voir que le tableau blanc avait évolué :D.

Je suis parti ensuite directement en vacances dans l'un des derniers recoins (plus ou moins) socialiste. Je ne m'attarderai pas ici sur  les questions politiques, le parcours de Cuba d'Ouest en Est m'a permis d'apprécier ses paysages et surtout ses habitants, qui me servent à publier une première salve de photos.

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LHC: Voir Genève et mourir / De Ginebra al cielo

Non, aucune pulsion suicidaire, de toute façon les interprétations les plus alarmistes du Grand Collisionneur de Hadrons (LHC, selon son sigle anglais) conçu par l'Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire (CERN, selon son vieil acronyme) font de la mort individuelle un concept suranné. Simplement une satisfaction professionnelle: je couvrirai le 10 septembre le lancement de la plus grosse machine du monde, plus exactement l'injection du premier faisceau de protons dans le plus grand accélérateur de particules de la planète, quelque part entre la France et la Suisse.

Dit ainsi c'est un petit peu abstrait, mais disons que cela empêche les physiciens quantiques de dormir, le LHC devant leur permettre de vérifier -ou d'infirmer- l'ensemble de leurs théories établies ces dernières décennies. Et puis cela occupe mes collègues, qui sous prétexte que le sujet provoque quelque polémique [ES], me prêtent déjà des ambitions planétaires. M'enfin !

Lo que se ve en la imagen es la pizarra de la redacción de ADN.es. Desde que saqué la foto ha evolucionado bastante, es una obra creativa y colaborativa, una wikipedia analógica si prefieren. Ocurre que mis compañeros me atribuyen veleidades findelmundistas, con el pretexto de que una persona que he entrevistado se muestra bastante pesimista respecto al Gran Colisionador de Hadrones (LHC, por sus siglas en inglés), un mega acelerador de partículas que debe permitir los mayores descubrimientos en física cuántica de las últimas décadas, entre otras cosas el origen de la materia que constituye el universo.

No se fíen, ya veré en Ginebra qué ocurre el próximo 10 de septiembre, lo contaré por ahí.

Offrez lui un ver / Tapas de Alicante

Ni arroz, ni horchata, ni helados... La especialidad de Alicante es otra. La he descubierto caminando por el puerto. Afortunadamente, andaba con mi cámara. He aquí el vídeo.
Je vous laisse découvrir par vous même une spécialité méconnue d'Alicante.

Pour les non hispanophones, "Cebos vivos" signifie "Appâts vivants". Bon appétit.

Mototaxi, autobús & trencito (video Guatemala)

Suite et fin du zoom sur les transports du Honduras et du Guatemala. Sur ce film, je vous emmène, par ordre d'apparition : au parc naturel hondurien de Cuero y Salado [es], en petit train et en canoë; d'Antigua Guatemala à Panajachel, dans l'un de ces bus bourrés de couleurs et de voyageurs, si courants au Guatemala; sur le magnifique lac d'Atitlán, en bateau à moteur; et à bord d'un mototaxi, pour quitter Pana.

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Des lieux assez touristiques, que vous trouverez dans tous les guides. Si vous recherchez un autre type d'expérience, je vous recommande le projet Eco Quetzal, près de Cobán. Un peu de montagne et beaucoup de découvertes auprès d'indigènes parlant Q'eqchi' [en]. Ne m'en veuillez pas, je garde les photos dans ma vie non virtuelle.

"¿Cómo se encuentra su corazón en esta tarde?" (Video Honduras)

He traido de mi viaje por Honduras y Guatemala algunas imágenes, fotos (me falta photoshopearlas) y vídeos.

Vamos a centrarnos en los medios de transporte, que pueden contar mucho de un sitio. Hoy, un coche muy normal, en una de las pocas carreteras decentes de Honduras, la que une San Pedro Sula con la costa norte (Google Maps la llama "Carretera pavimentada principal"). Escuchen atentamente la radio local y el evangelista, uno de los muchísimos predicadores de este país, de tradición católica pero seducido por las sectas o  las micro Iglesias protestantes...

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Peu de mots mais quelques images, en guise de souvenir de mon dernier voyage au Honduras et au Guatemala. En sus des photos, qu'il me faudra apprendre à éditer, quelques vidéos, essentiellement de moyens de transport, qui n'ont souvent pas grand chose à voir avec nos autoroutes et autres TGV européens.

Ci-dessus, une promenade dans la voiture d'un ami qui a l'habitude de rouler vite pour éviter les barrages et autres queues de poissons d'éventuels bandits de grands chemins. La bande originale, sous-titrée en français, correspond au prédicateur de l'auto-radio. Il respire peu, parle fort et s'enflamme autour de la parole de Dieu qu'il ne cite pas. C'est l'un des innombrables prêcheurs évangélistes qui séduisent peu à peu les Honduriens, à base de lendemains qui chantent et, dit-on, d'aides sociales immédiates.

Les petits problèmes sur la terre / Problemillas en el mundo

Amoureux des globes et des planisphères, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cette mappemonde. L'auteur, Benjamin Bécue, est un graphiste français. Quelques-unes de ses créations  se sont popularisées par le biais des T-shirts de Lafraise.com. Il y a des oeuvres universelles, d'autres plus parisiennes, voici la plus internationale (ici en taille maximale) :

He descubierto vía meneame este mapamundi (tamaño máximo aquí), una de las creaciones del grafista francés Benjamin Bécue [FR]. Me gustan mucho sus trabajos, popularizados gracias al editor de camisetas Lafraise.com [EN]. Algunos dibujos hacen pensar en Kukuxumusu, otros son muy parisinos (observen las puertas del metro en su próximo viaje a París).

El Top Manta noruego

Sí, es lo que parece : son mantas, delante de un guitarrista en una terraza de Bergen. Ocurre que en esta ciudad noruega, el sol es todo un acontecimiento. Así que cuando no llueve, corren a disfrutar de las terrazas de los bares.

    El problema es que aunque haya sol, la noche puede ser fresca en Bergen, incluso en agosto -miren cómo está vestido el cantante-.

    Pero los de Bergen no van a perderse el sol por algunos grados. Así que los camareros distribuyen mantas, y los clientes aguantan unas horas más.

    También hay que reconocer que la programación musical merecía la pena :-D.

(Foto por Mathieu de Taillac)

PD : Cinco días dan materia para contar muchas cosas de Noruega, pero es muy poco tiempo para no decir tonterías. Mejor me callo y les dejo ver las fotos.

À Oslo sans tabac ni caleçon

Un billet un peu plus personnel que d'habitude, pour relater mes premieres impressions norvégiennes. Je suis parti avec la ferme résolution d'(e ré-) arrêter de fumer, que je tiens jusqu'à présent, malgré les deux appels du pied du Dutty Free, à Barajas et à Torp. Je crois qu'en fait le plus dur du sevrage tient du psychosocial : on se rend compte lorsque l'on abandonne le tabac qu'il existe bien deux mondes, celui des non fumeurs et celui des fumeurs, et que ce dernier est riche de clins d'oeil et de complicités non dites, dont les fumeux éléments de séduction -aussi appelés "tapadufeu"- ne sont que la partie émergée du glaçon de whisky.

     Le bus qui m'a transporté le long des 114 kilomètres qui séparent l'aéroport de Torp (où n'opère que Ryanair, semble-t-il) fut l'occasion de ses mini dépaysements qui sont autant d'agréables surprises dans un monde dit globalisé. La première vint du code de la route, la seconde de l'architecture : plein de maisons en bois rouge, des petites comme des grandes, des granges décrépites comme de flamboyants hangards.

    Et puis vint le moment de vérifier les clichés : le soleil de minuit ne dure que jusqu´à 21h23 près d´Oslo, les Norvégiens parlent tous anglais mais écrivent tous dans leur langue pleinde de ø, de å et de æ -finalement les Californiens sous-titrent davantage leur langue que les Scandinaves-, les Norvégiennes ne sont pas toutes blondes -soyons honnêtes, beaucoup le sont-.

    Enfin une ultime vérification : lorsque l'on voyage seul, on est souvent accompagné. Cette fois-ci encore, notamment grâce au travail d'agents de voyages amateurs, j'ai à qui raconter sur le champ mes candides étonnements.

    Petite anecdote pour achever les surprises : ma première visite a été consacrée au H&M d´Oslo. Oui, après tant de valises enregistrées, je continue d'oublier mes caleçons et mes chaussettes au départ...

    Voilà pour aujourd'hui. Je pars demain en train pour Bergen. J'aime beaucoup le train et l'on dit que cette route est magnifique. J'en ai pris pour plus de sept heures.

(Photo de Mathieu de Taillac)

[Actualisation le 25/08/2007 : les photos de ce voyage sont disponibles et commentées]